Publié dans Editorial

De qui se moque-t-on !

Publié le dimanche, 06 juin 2021

Jusqu’où et jusqu’à quand Ravalomanana Marc indignera-t-il l’opinion ? L’ancien de ceci et l’ex- de cela, à force de faire l’imbécile, devient maître dans l’art de la parodie, de la provocation et de l’insulte. Gros problème ! Il ne veut point admettre que son époque est belle et bien révolue. Il est en train d’emprunter une voie sans issue, dans l’impasse.
Qu’est-ce que Ravalo espère-t-il encore après toutes ces années de bêtises et de fautes graves ? Les sept années de pouvoir sans partage, de 2002 à 2009, au cours desquelles il enchaînait répressions, expropriations, enrichissements illicites, monopoles, propos humiliants bref  de la dictature sans limite, doivent lui suffire amplement pour se taire et se tenir sage. Au passage, durant ce long règne à la tête de l’Etat, Ravalo a accumulé indûment une richesse colossale estimée à mille milliards d’ariary ou en devises à l’intérieur et à l’extérieur du pays. Son empire TIKO rayonnait sinon s’imposait partout au pays et même au-delà des frontières. Aucun Chef d’Etat, avant ou après son passage à Iavoloha, et aucun opérateur malagasy ne peut prétendre atteindre le niveau de fortune de Ravalo. Et il se croyait tout permis !
Ces derniers temps, Ravalomanana Marc, le prétendu chef de l’Opposition, fait le tour des grands marchés de la Capitale. Une descente sur terrain qui intrigue les uns et amuse ironiquement les autres. Au fait, à la risée de l’opinion, Ravalo donne l’impression de se soucier des dures conditions d’existence des gens, de la précarité de leurs activités quotidiennes. L’ancien Chef de l’Etat veut montrer par ces gestes indésirables de « m’as-tu vu » qu’il s’associe à la tourmente du peuple. Or, en réalité, il se moque de la misère de ses concitoyens et tente par tous les moyens de provoquer les tenants du régime en place afin de les pousser à commettre des erreurs. Il se trompe ! Le jeune Président de la République, Rajoelina Andry, aguerri à des situations de ce genre, ne se laisse point impressionner, encore moins piéger dans ce banal guêpier. Il reste serein face aux comportements provocateurs et indélicats de l’ancien maître du pays.
Ravalomanana a poussé trop le bouchon à une telle enseigne que même des éléments influents dans les rangs de la plateforme du RMDM qu’il dirige se rebiffent. Ils rejettent le « jeu personnel » de leur  président. En effet, Ravalo garde à lui seul la balle. Il drible sur un terrain sans adversaire, dans un stade où il n’y a personne, sauf quelque abrutis radicalisés prêts à applaudir pour rien. Il se ridiculise au point d’irriter des sympathisants apparemment raisonnables et qui veulent maintenir haut l’image de marque du parti TIM en particulier, et de l’Opposition en général.
Personne n’est dupe. Ravalomanana se prépare déjà pour le scrutin de 2023. Il se positionne avant terme en tant que candidat potentiel. L’avenir nous le dira s’il réussira ou non à percer  l’armada de la plateforme Orange qui, elle aussi, ne se laisse point mener en bateau par ce « leader » de l’autre époque, égaré dans le labyrinthe de la politique. 
De qui se moque-t-on ! Le pays ayant trop souffert des énormités de l’ancien magnat du lait, saura bien déjouer les pièges de Ravalo.
Ndrianaivo
 

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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